Les aventures d’Irène au Burundi

Irène2Ayant suivi de près et étant intéressée par la philosophie de faire de l’organisme Kira Burundi, je suis partie au Burundi pour un stage en journalisme dans ce beau pays au mois de juillet. Je me suis rendue sur le terrain pour voir, de mes propres yeux, ce que les autres entendent depuis Québec…

Partis de bonne heure, on monte dans les collines. Bujumbura, la capitale, bruyante et chaude, disparaît peu à peu derrière nous, l’éclat des milliers de toits en tôle terni par la poussière. On est dans un petit bus blanc, qui pour une fois n’est pas plein à craquer, et j’ouvre ma fenêtre. Je respire l’air frais de l’intérieur. Ici, l’air est pur et non pollué, et qu’il reste toujours ainsi. Je regarde les collines de Muramvya, des ondes de vert foncé à perte de vue. Puis, je ferme mes yeux pour éviter le mal de transport pendant que le bus navigue des routes invraisemblablement courbées. On monte, on descend, on monte, on descend, on monte, on descend. Trois heures plus tard, nous sommes à Ngozi. C’est une ville provinciale d’environ 25,000 habitants. Mais pour des centaines d’enfants de rue des villages aux alentours, c’est la métropole. J’ai fait le trajet pour voir l’intégration des enfants avec mes propres yeux. Je rencontre Prime et ses amis à la gare d’autobus, où lui et ses collaborateurs sont gracieusement venus me chercher. Les réseaux de “tel qui connaît tel qui connaît tel” au Burundi sont incroyablement efficaces et utiles au Burundi sans aucun doute, ils l’étaient bien avant Facebook. C’est la première fois que j’ai l’occasion de rencontrer Prime Makenze, mais comme nous avons des bons amis en commun, nous devenons amis dès le début. La soirée avance comme toute bonne soirée entre amis à la burundaise—des énormes bouteilles d’Amstel froide et des bonnes brochettes de chèvre grillée. Je rencontre toute l’équipe. *** On ne peut pas flâner dans les restos jusqu’à l’aube pour autant, car le lendemain on à des visites à rendre. Bernard, 8 ans, répond aux questions de notre traductrice, Jeanne-d’Arc, avec des monosyllabes, comme presque n’importe quel garçon n’importe où. Il vient de la province de Muyinga, où il a fui la maison de sa famille en raison des mauvaises relations avec sa marâtre. Pour se rendre à Ngozi, il a grimpé sur le dos d’un camion, petits pieds posés sur les pare-chocs aussi chauds qu’un chaudron sur le feu. S’il lâchait prise, il risquait de tomber sur la tête ou se faire renverser par un autre véhicule. On lui parle dans son arrière-cour, à côté de la vache que la fondation a fourni à Ménédore, sa mère adoptive. « As-tu eu peur? » je lui demande, par l’entremise de Jeanne. « Oyà, » il répond sans brancher. « Non. » Il a hâte de réintégrer l’école, où ses matières préférées sont la langue kirundi et les maths. Ménédore est très ouverte à parler. Elle tient une échoppe au marché de Ngozi. « Je le voyais flâner dans le marché, parfois je partageais ma nourriture avec lui, je savais qu’il a perdu sa mère et je me suis rendu compte qu’il n’était pas bien. J’ai entendu parler de ce que faisait la fondation et j’ai décidé de l’adopter. » « Il fallait convaincre mon époux. Il a dit que peut-être on allait laisser entrer un petit voleur dans notre maison. Mais je lui ai convaincu. Et depuis, ça c’est très bien passé. » *** Nous allons ensuite chez Claudette, une jeune chevrière. Elle est entourée par des chèvres et des enfants du voisinage. De son sourire énorme et sincère, il est clair que cette femme a de l’énergie et de la vivacité à revendre. Sa fille adoptive, Claudine, est plus timide. Elle regarde le sol quand elle parle à Jeanne. Claudine et sa sœur ont elles aussi fui une situation invivable avec leur marâtre, pour aller vivre chez leur grand-mère, qui n’avait pas les capacités financières ou physiques pour élever deux adolescentes. Claudine a 14 ans et est sur le point de réintégrer la quatrième année de primaire. Elle comprend plus ou moins le français, mais a un peu peur de le parler. Claudine et Claudette ont plein de compliments l’une pour l’autre. « C’est une fille polie, gentille, qui travaille fort, » dit Claudette. « Ça se passe bien, je suis contente de l’avoir à la maison. » Claudine, quant à elle, est contente de vivre dans un endroit où elle peut être en sécurité, voir sa sœur et sa grand-mère, et revenir à l’école. En la donnant une maison et l’envoyant à l’école, Claudette a redonné à Claudine ce qu’il y a de plus précieux pour une jeune personne—ses rêves. Les yeux de Claudine restent fixés sur le sol, mais vers la fin de l’entrevue on aperçoit le début d’un sourire. « Je voudrais retourner à l’école, étudier et un jour devenir muganga, » nous dit-elle. Une docteure. *** Notre prochain et dernier arrêt, c’est le lopin de terre acheté par Kira à Ngozi. Pour l’instant, il n’y avait pas grand-chose, seulement quelques grands rectangles de béton. Mais deux semaines plus tard, un lave-auto allait ouvrir sur les lieux, une entreprise gérée par les adolescents de Kira, fournissant des petits boulots à des dizaines de jeunes hommes. Prime et Appolinaire, un journaliste radio qui s’est impliqué au projet, parlaient avec enthousiasme d’un projet de restaurant et de cyber. Pour paraphraser une expression anglaise, quand on commence avec un lopin de terre vide, la seule chose à faire, c’est aller vers le haut.

Un nouveau site web pour Kira!

Nous renouvelons complètement notre site web pour l’année 2013-2014. Une nouvelle image, du nouveau contenu, une nouvelle interface plus agréable et de nouvelles possibilités pour Kira et ceux qui y participent. En espérant que vous adoriez ce site autant que nous l’adorons, nous vous remercions de venir nous visiter!

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Ha! La nouvelle plateforme pourra finalement permettre de recevoir des dons en ligne! Après de nombreuses questions à ce sujet, nous serons finalement en mesure de livrer la marchandise! Ce sera plus simple pour tous!

À très bientôt!

Kira

Coup de chapeau aux élèves de l’Académie Saint-Louis!

Les élèves de l’Académie Saint-Louis, une école primaire de Québec, se sont investis pour la cause des enfants de la rue du Burundi. Pendant toute l’année scolaire, ils ont cuisiné des biscuits qu’ils ont ensuite vendus dans leur cantine scolaire. Résultat : 215 $ amassés au profit des différents projets de Kira Burundi : réinsertion des jeunes de la rue dans les familles et leur scolarisation. Les élèves de l’Académie Saint-Louis étaient si enthousiasmes qu’ils se sont dit prêts à parrainer une école primaire du Burundi pour l’année scolaire prochaine. Un immense merci à tous ces jeunes qui font leur part pour les enfants d’ailleurs. Oserez-vous faire de même?

Diomède Niyonzima, président de Kira Burundi (au centre) et Simon Laroche, membre du C.A. de Kira Burundi, reçoivent des mains des élèves de l’Académie Sain t-Louis un montant de 215 $ issu de leurs efforts pour améliorer le sort des enfants de la rue du Burundi.

Diomède Niyonzima, président de Kira Burundi (au centre) et Simon Laroche, membre du C.A. de Kira Burundi, reçoivent des mains des élèves de l’Académie Sain t-Louis un montant de 215 $ issu de leurs efforts pour améliorer le sort des enfants de la rue du Burundi.

Kira Burundi reçoit le Prix Coup de Coeur coopératif lors du Gala de la Relève en Or!

Discours de Diomède Niyonzima, président de Kira Burundi

Discours de Diomède Niyonzima, président de Kira Burundi

La Coopérative Zone de l’Université Laval a tenu le mercredi 27 mars dernier son gala récompensant les groupes étudiants les plus méritants de l’Université Laval et du Cégep de Limoilou.

Le jury a été impressionné par le travail effectué par notre organisation et la philosophie avec laquelle elle entreprend ses actions, en partenariat et en appui étroit aux initiatives émanant du groupe partenaire à Ngozi. C’est ce qui a valu à Diomède, Michel et Claire Gravel, notre artiste associée, de monter sur la scène pour recevoir le Prix Coup de Coeur, décerné à un seul organisme parmi l’ensemble des candidats répartis dans les 7 catégories.

Diomède Niyonzima, Claire Gravel et Michel Moreau-Lapointe posant avec le trophée et la bourse

Diomède Niyonzima, Claire Gravel et Michel Moreau-Lapointe posant avec le trophée et la bourse

Le trophée était accompagné d’une bourse de 400 $ qui seront investis pour poursuivre les activités hebdomadaires avec les enfants de la rue à Ngozi.

Cette reconnaissance témoigne de l’intérêt que suscitent nos actions et nos projets à l’international.

Merci à Coop Zone et à tous ses partenaires d’avoir offert à Kira Burundi de se faire connaître tout en

promouvant l’engagement étudiant pour des projets d’entraide et de coopération!

 

Vernissage et partage avec Claire Gravel

À la bibliothèque Roger-Lemelin, le vendredi 22 février dernier, une foule bigarrée s’est massée dans la salle d’exposition pour admirer les oeuvres de l’artiste-peintre Claire Gravel. Le vernissage fut l’occasion pour Kira Burundi de sensibiliser les admirateurs de longue date et les curieux venus découvrir les peintures de l’artiste à la cause qu’elle soutient avec une générosité sans limite. La vente des cahiers et cartes peints à la main par Claire nous a permis d’amasser plus de 200$, toute une réussite qui ne fit qu’ajouter à la beauté et à la profondeur de cette soirée dynamique et animée.

Un immense merci à Claire Gravel de partager son talent avec nous!

Tros Gros JAM!

Le 6 février dernier l’équipe de Kira Burundi s’est associée au POMD (Partenariat: Objectifs du Millénaire pour le Développement) et AGIR International, deux groupes étudiants de l’Université Laval à Québec pour sensibiliser la communauté universitaire au sort des enfants de la rue et aux actions de Kira sur le terrain à Ngozi dans le cadre de l’événement ‘Trop Gros Jam’ Réunissant des associations étudiantes étrangères de plus de 10 pays différents, cette soirée fut l’occasion de goûter aux plats typiques des quatre coins du monde et de danser au son de la musique burundaise, haïtienne, arabe et québécoise. Plus de 50 personnes se sont réunies pour goûter à cette diversité musicale et culinaire, y compris à la bière de bananes burundaise! Cet événement nous a permis de vendre des CDs, des cahiers produits par l’artiste Claire Gravel et d’informer les participants sur les différentes modalités de dons. La totalité du pourboire recueilli lors de la vente de la bière a aussi été versé à l’organisme.

Nous remercions chaleureusement AGIR International, le DJ Richard et tous ceux et celles qui ont permis la présence de Kira Burundi à cet événement!

 

Bienvenue!

Kira Burundi est un organisme sans but lucratif basé à Québec (Canada), dont la mission est de rétablir les enfants de la rue du Burundi dans leur dignité et leurs droits.

Nous oeuvrons actuellement en partenariat avec une équipe dynamique et chevronnée basée dans la ville de Ngozi, au Burundi, qui prend actuellement en charge sur une base hebdomadaire entre 35 et 50 enfants de la rue dans cette ville qui en compte plus d’un millier.

Ce site contient une foule d’informations sur notre organisme, ses actions, ses motivations et ses projets pour améliorer le sort des enfants de la rue au Burundi.

Jetez-y un coup d’oeil, et revenez souvent! Le site est en pleine construction, du nouveau matériel s’y ajoutera périodiquement.

Bonne visite!

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