Historique

L’histoire de Kira Burundi commence lors de visites répétées au marché de Ngozi, où Diomède devient rapidement amis avec les enfants qui y vivent et y transportent les sacs des familles qui y font leurs emplettes pour quelques francs burundais. Touché par leur situation, ils les embarquent périodiquement en voiture pour un petit tour de la ville, vraie fête pour ces enfants habituellement considérés comme des nuisances publiques, à qui on n’accorde aucune attention, et pour qui le luxe d’une promenade en bagnole restait inaccessible, même en rêve.

Au fil de ces rencontres, les liens se nouent, et bien vite les enfants sont invités chez Diomède pour un repas hebdomadaire. Ils sont cinq, six, parfois un peu plus. C’est bien peu lorsqu’on sait que Ngozi compte plus de 1 000 de ces enfants abandonnés à leur propre sort. Néanmoins, cette petite initiative s’ancre dans les habitudes des uns et des autres, et le scénario se poursuit pendant des mois. Les achats de Diomède complétés au marché, les enfants s’engouffraient dans la voiture et terminaient leur aventure avec un bon repas préparé à la maison, parenthèse dans cette vie de misère.

Puis, vient le jour où Diomède doit quitter Ngozi pour Bujumbura, puis le Canada où l’attendent sa femme et son fils. Aussitôt arrivé dans son pays d’accueil, il entame les démarches pour mettre sur pied l’organisme qui sera le prolongement de son action entamée avec les jeunes du marché de Ngozi. C’est avec l’aide de son beau-frère Simon, de sa femme et de leurs amis que la volonté de poursuivre l’action de Diomède se concrétise en action. Au Burundi, des gens de confiance sont informés du projet qui germe, et sautent à pieds joints dans l’aventure.

Avec quelques dons mensuels et un grand don de départ, il est convenu de réunir les jeunes dans un restaurant partenaire et de leur offrir, une fois par semaine, un repas sain et équilibré, ainsi qu’une occasion pour jouer au soccer et vivre leur enfance comme des enfants. Ces rencontres portent vite leurs fruits, alors que plus de 30 jeunes, à chaque semaine, se réunissent pour manger et se divertir, et surtout créer des liens entre eux et avec les bénévoles de Kira à Ngozi.

En juillet 2012, le comité Kira à Ngozi est officiellement constitué, et, en octobre 2012, l’ONG Kira Burundi est officiellement créée au Québec. Depuis, les deux partenaires sont à pied d’oeuvre pour poursuivre un rêve, celui d’un Burundi où les droits des enfants, et en particulier ceux des enfants de la rue, sont respectés et où ceux-ci peuvent aspirer à un avenir meilleur.